Boycott du Festival d’Angoulême : les auteurs et éditeurs se révoltent contre 9e Art +

Festival BD Angouleme

Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême traverse une crise sans précédent. Plusieurs centaines d’auteurs, d’autrices et d’éditeurs menacent désormais de boycotter l’édition 2026 pour dénoncer la gestion de la société 9e Art +, organisatrice du festival depuis 2008.

Un festival sous tension

Depuis plusieurs années, la présence d’une société privée à la tête du festival interroge. Mais la situation s’est envenimée après une série de révélations concernant l’opacité de la gestion, un climat de travail jugé toxique et le licenciement d’une salariée ayant porté plainte pour viol lors de l’édition 2024 (source – Charente Libre).
Malgré ces polémiques, l’association du FIBD a décidé début novembre 2025 de reconduire 9e Art + pour organiser l’événement — une décision qui a mis le feu aux poudres (Le Monde).

Un appel au boycott massif

En réaction, un collectif d’auteurs et d’autrices — parmi lesquels Lewis Trondheim, Chris Ware, Catherine Meurisse ou encore Lisa Mandel — a lancé un appel au boycott intitulé « Désertons le FIBD ». Le mouvement a rapidement pris de l’ampleur, soutenu par de nombreux éditeurs, dont le Syndicat des éditeurs alternatifs (SEA) et plusieurs grands groupes (Télérama).
Tous dénoncent une gouvernance verrouillée, l’absence de consultation des professionnels, et réclament une remise à plat complète de la direction du festival.

Des revendications claires

Les signataires demandent :

  • La fin du monopole de 9e Art + et la mise en place d’un véritable appel d’offres public ;

  • Une gestion plus transparente des fonds et des décisions ;

  • Une meilleure représentation des auteurs et autrices au sein de l’organisation.

Plus de 3 000 signatures ont déjà été recueillies sur la pétition en ligne. Les artistes menacent de ne pas venir en janvier si rien ne change (Actualitté).

Un impact pour tout le 9ᵉ art

Le boycott annoncé pourrait avoir de lourdes conséquences pour le festival, considéré comme le plus prestigieux d’Europe. Sans les grands noms de la BD et leurs maisons d’édition, l’édition 2026 pourrait perdre une grande partie de son attractivité.
Au-delà d’Angoulême, cette crise interroge le modèle économique et éthique des festivals culturels, y compris ceux liés au manga, souvent confrontés à des problèmes similaires de gouvernance et de transparence.

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